TOUT SAVOIR DU SÉNÉGAL
Principales caractéristiques du Sénégal
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Population : environ 18 275 000 habitants. Le Sénégal connait un fort taux de natalité avec une moyenne de 4 enfants par femme. En 2050 les projections portent à 35 000 000 la population globale. L’espérance de vie à la naissance est de 68 ans.
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Densité : 82 habitants/km2
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Population urbaine : 48 %
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Langue officielle : Français. Les habitants du Sénégal utilisent différents dialectes selon les régions comme le wolof, peul, diola, serère…etc. Le plus répandu et généralement compris de tous est le wolof.
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Capitale : Dakar. Les principales villes du pays sont les suivantes : Touba, Thiès, Kaolack, Mbour, Saint-Louis, Ziguinchor
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Monnaie : franc CFA (1 € = 655 francs CFA).
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Décalage horaire : de fin octobre à mars -1h au Sénégal, de fin mars à octobre -2h au Sénégal (pas de changement d’heure été/hiver pour eux)
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Circulation routière : Le code de la route Sénégalais est le même qu’en France, le permis Français est valable, la seule différence est qu’au Sénégal le code de la route n’est pas bien respecté, c’est pourquoi nous conseillons de se faire conduire pour plus de prudence.
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Salaire horaire Minimum Garanti : 302 CFA (soit environ 46 centimes d’€), suite à une revalorisation en 2018. Souvent un salaire moyen mensuel de l’ordre de 80 euros pour beaucoup.
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Religion : 94 % de musulmans, 5 % de catholiques et 1 % animistes.
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Régime politique : République basée sur une démocratie parlementaire, avec un gouvernement de nature présidentielle.
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Chef de l’Etat : Mr Macky Sall né le 11 décembre 1961, président depuis le 2 avril 2012.
Histoire
Peuplé depuis la préhistoire, le Sénégal a été habité par plusieurs empires successifs comme le Ghana ou le Mali, avant d’être morcelé comme le reste de l’Ouest de l’Afrique, suite à la bataille de Tondibi en 1591. Il a été formé arbitrairement par la colonisation.
Au XVIIe siècle, le Sénégal devient un comptoir appartenant à différents empires coloniaux européens grâce à sa côte et sert de support au commerce triangulaire. La France prend peu à peu l'ascendant sur les autres puissances puis érige Saint-Louis, Gorée, Dakar et Rufisque en communes françaises régies selon le statut des Quatre communes.
Le pays devient indépendant en 1960. Des évènements ont troublé la Casamance jusque 1990, mais aujourd’hui, les petits foyers d’hostilité sont éteints. Composé de nombreux peuples et ethnies dont l’histoire a compté des épisodes sanglants, le Sénégal connait désormais une fusion qui s’installe progressivement sur l’ensemble du territoire. Le pays est aujourd’hui une belle synthèse de ce que les vieilles civilisations qui l’ont composé lui ont apporté de meilleur.
Économie
Le Sénégal est un pays qui regorge de richesses mal exploitées.
Alors qu’en 2020, le Sénégal enregistrait une croissance particulièrement basse en raison de la pandémie mondiale (0,8%), les performances en agriculture et dans le domaine du transport ont permis un rebond important puisque le taux de croissance du pays en 2021 est de 5,2%.
Les ressources ne sont pas réparties de façon égalitaire et la croissance ne profite que très peu aux Sénégalais. La pauvreté persiste et les indicateurs sociaux sont ceux d’un pays dit « en développement ». Le Sénégal est classé 166ème (sur 187 pays) dans l’Indice de Développement Humain.
Le Sénégal reste un pays rural. La principale des ressources provient des produits de la pêche, de l’arachide et des gisements de phosphate et de minerai de fer.
Le tourisme est une source importante de revenus, en expansion depuis 2014 (en 2018 environ 1 400 000 touristes annuels).
Le secteur industriel connaît un certain dynamisme à travers la production alimentaire et textile.
Quant au secteur tertiaire, c’est le plus performant grâce au développement rapide des télécommunications et de l’informatique.
La lutte contre la corruption reste de vigueur dans le pays.
Le Climat, la faune et la flore
Le Sénégal est situé dans une zone intertropicale. L’année est divisée par deux saisons principales :
La saison sèche, qui a lieu d’octobre à juin et où les températures avoisinent les 30°C.
La saison des pluies, appelé communément et abusivement « l’hivernage » qui a lieu de juillet à septembre.
Savoir vivre et coutumes
La culture et les coutumes
Le Sénégal est réputé pour le lac Rose, au Nord de Dakar, qui est un lac salé au reflet violacée, qui permet des photos époustouflantes… quand tous les « ingrédients » sont présents.
Les sénégalais apprécient particulièrement la pratique de la lutte sénégalaise, sport national. Il n’est pas rare d’apercevoir des entraînements sur la plage.
Côté culinaire, les principaux plats sont le Thieboudienne (riz au poisson), le Yassa Poulet (à base d’oignons), le mafé (sauce à l’arachide).
Le bissap est une boisson à base d’hibiscus, très populaire dans tout le pays.
La Religion
95 % des Sénégalais sont musulmans. Chrétiens et animistes se partagent les 5 % restants, quand ils ne sont pas un peu des deux à la fois. La religion tient une grande place dans la vie de la population. Elle renforce l’intégration et le statut d’un individu dans sa communauté. Elle permet aussi d’accepter et d’expliquer un quotidien difficile où la mort est très présente.
Le régime matrimonial reste dominé par la polygamie, mais il n’exclut pas le mariage monogame, rendu obligatoire pour les chrétiens. Toutefois, lorsqu’ils souhaitent prendre une seconde femme, certains d’entre eux s’en remettent à la coutume qui autorise la pratique. La polygamie est fréquente chez les musulmans. Elle est quasi la règle en zone rurale.
Notons que les jeunes sont moins enclins à être polygames pour des raisons économiques avant tout mais aussi affectives. La monogamie, pour sa part, n’exclut pas une liaison extraconjugale, même si elle est de plus en plus tenue secrète par les hommes. Signe de l’évolution des mentalités !
La philosophie des Sénégalais
Enfin, on est souvent frappé, lorsqu’on voyage au Sénégal ou ailleurs en Afrique, par la pauvreté qui nous entoure : l’hygiène, les détritus, le nombre d’enfants dans les rues, les infrastructures… Cette pauvreté nous interpelle, nous occidentaux, par rapport à nos critères de misère et de malheur.
Les Africains ne partagent pas forcément cette appréciation de la misère. Pour eux, le pire n’est pas le dénuement économique mais l’absence de relations sociales, le rejet de la communauté, l’isolement.
La communauté est organisée de façon telle que solitude et individualisme y sont exclus, voire sont des notions inconcevables. Le Sénégal aime à se définir par le terme « Terranga » qui signifie « Terre d’accueil ».
La famille est l’unité de base de toute l’organisation sociale.
Le « vieux » est une personne immensément respectée pour le savoir et la sagesse que le temps lui a conféré.
Chaque individu a un sens aigu de ses devoirs et de ses responsabilités et il est une règle d’or : partager, l’entraide permettant pour beaucoup la survie.
Nos civilisations de pays riches n’ont-elles pas beaucoup à reprendre des coutumes africaines telles que le respect des anciens, le sens de la responsabilité dans la collectivité, le partage… A méditer sans modération !